Lorsque l’un de nos proches a choisi la crémation, un procédé funéraire qui consiste à brûler le cercueil dans lequel est placé le défunt, une question survient : quel sera l’avenir des cendres ?

Actuellement, le choix de la crémation représente plus de 30% des choix. C’est un procédé de plus en convoité et qui pourrait avoisiner les 50% de demandes dans les quinze prochaines années.

Il existe plusieurs choix vers lequel les familles peuvent se tourner, les principaux choix sont : la dispersion, la mise en columbarium, l’inhumation de l’urne.

Les règles à respecter pour disperser les cendres

La loi française encadre de manière stricte les différentes possibilités quant à l’avenir des cendres afin de contrer les différents abus comme l’abandon de l’urne dans un lieu public. En effet, depuis l’année 2008, il n’est désormais plus possible de conserver les cendres funéraires d’un de ses proches à son domicile ni de les disperser à sa guise.  Le principe est en effet posé par l’article 16-1-1 du code civil « . Le respect dû au corps humain ne cesse pas avec la mort. Les restes des personnes décédées, y compris les cendres de celles dont le corps a donné lieu à crémation, doivent être traités avec respect, dignité et décence. » De plus, il est strictement interdit de partager les cendres du défunt.

Dorénavant, il existe donc deux possibilités :

La destination des cendres hors de l’enceinte d’un cimetière

Pour les cendres seules :

  • Dispersion en pleine nature (mais c’est interdit sur les voies et jardins publics) ;
  • Tous les espaces limités ou clos ne sont pas des lieux autorisés pour la dispersion des cendres y compris les jardins privés ;
  • Par voie aérienne ;
  • Dispersion en pleine mer (fleuves et rivières sont interdits).

À noter : lorsque l’on dépose les cendres en pleine nature, il faut s’assurer que ces dernières ne risqueront pas de se répandre sur la voie publique ou dans un lieu public.

Pour la destination des cendres avec l’urne :

  • Dans la mer : cependant il est impératif que l’urne soit biodégradable ;
  • Il est possible qu’elles soient inhumées dans certains cas dans une propriété particulière, après accord exceptionnel de la mairie
  • A l’étranger (sous réserve d’une autorisation préfectorale).

L’identité du défunt ainsi que la date et le lieu de dispersion de ses cendres sont inscrits sur un registre créé à cet effet.

La destination des cendres dans l’enceinte d’un cimetière

Il existe plusieurs possibilités pour la dispersion :

Dispersées dans un secteur aménagé et prévu à cet effet est mis à la disposition des familles gratuitement par tous les cimetières :

  • Le jardin du souvenir pour la dispersion des cendres ;
  • Le jardin des tombes funéraires pour déposer l’urne funéraire ;
  • La mise en columbarium dans un monument cinéraire.

Le choix de disperser les cendres dans la mer à Nice

La dispersion des cendres cinéraires en mer est autorisée. Nonobstant, elle doit respecter la réglementation maritime française et elle doit être effectuée à plus de 300 mètres de la côte (loi du 2/01/1986 et article L.2213-23 du CGCT). En revanche, elle est interdite dans une rivière, un fleuve ou un cours d’eau.

 

Les formalités à respecter en cas de dispersion en mer

En amont de la dispersion, quelques formalités doivent être remplies après la crémation :

  • Déclaration à la mairie de la commune du lieu de naissance du défunt précisant la date à laquelle la dispersion est prévue
  • Déclaration à la mairie de la commune du port d’attache du bateau
  • Pour l’immersion en mer de vos cendres funéraires l’urne doit être obligatoirement biodégradable. Vous pouvez choisir une urne en pâte à sel ou carton ou en sable.

Comment disperser les cendres d’un proche en mer

Il existe aujourd’hui plusieurs alternatives, toutes en accord avec la réglementation en vigueur, pour la dispersion des cendres funéraire d’un proche en mer :

  • La dispersion des cendres directement à la surface de la mer

Cette méthode de dispersion s’effectue à bord d’un bateau et offre l’avantage de pouvoir s’effectuer près des côtes, mais à une distance minimum de 300 mètres.
Le procédé : l’urne est ouverte et les cendres sont dispersées au gré du vent.
L’avantage : les accompagnants qui ne peuvent ou ne souhaitent pas embarquer sur le bateau ont la possibilité de pouvoir suivre la cérémonie depuis la côte.

  • La dispersion d’urne funéraire biodégradable

Cette méthode de dispersion s’effectue à bord d’un bateau et les autorités imposent que l’urne soit immergée à au moins 3 milles des côtes (soit près de 6 km).
Le procédé : l’urne, qui doit obligatoirement être biodégradable, est déposée à la surface de l’eau et il faut attendre qu’elle s’immerge dans les fonds marins.
L’avantage :  le fait de déposer l’urne aussi loin de la côte permet d’être sûr que les cendre sont bien dans la mer et non au gré du vent. De plus, le fait que l’urne soit déposée aussi loin permet d’éviter que les courants marins ne rejettent l’urne sur la côte avant sa dissolution.

  • L’immersion d’urne funéraire en plongée

Cette méthode de dispersion est réalisée par un plongeur professionnel.
Le procédé : l’urne biodégradable est déposée à environ 15 mètres de profondeur, dans une cavité ou une grotte sous-marine.
L’avantage : les cendres sont déposées dans un lieu calme choisi par le plongeur et une photo sous-marine du lieu de destination finale ainsi que la position GPS est remis à la famille pour un recueillement ultérieur. 

  • La dispersion des cendres par une entreprise

Cette méthode de dispersion est réalisée par des entreprises spécialisées.
Le procédé : l’entreprise se charge pour vous de la dispersion des cendres si vous ne pouvez plus vous déplacer.
L’avantage : l’urne funéraire peut être transmise pas le moyen de transport à votre convenance.